Le territoire, la carte
D’après les oeuvres de : Constantin Brancusi, Martin Creed, Sylvie Fleury, Le Bel Ordinaire, Mike Davies / Mike Kelley, Jeff Koons, Pierre Charles L’Enfant, Robert Morris, Auguste Rodin, Thoutmôsis
Exposition collective au Bel Ordinaire : du 23 mars au 30 avril 2016
Vernissage le 22 mars à 19h00, performance à 20h00
Les Abbatoirs, allée Montesquieu, 64140 Billière
Du mercredi au samedi, de 15h à 19h
Nouvelle exposition du collectif Le sans titre, Le territoire, la carte explore la mise à plat, comme outil d’interprétation critique d’œuvres en volume pré-existantes, la traduction en deux dimensions permettant de révéler et de déployer des structures masquées par le volume.
L’exposition se développe à partir de la sélection d’une dizaine d’œuvres matrices iconiques de l’histoire de l’art de l’antiquité à nos jours, qui ne sont pas exposées mais transposées et littéralement mises à plat par les soins du collectif. Ces œuvres réinterprétées investissent l’espace d’exposition sous la forme de plans, coupes, patrons, cartes, représentées à différentes échelles. Ce processus de déconstruction qui va du dépliage à l’écrasement, manière iconoclaste d’appréhender les œuvres référentes, s’appuie sur des matériaux volontairement sommaires et accessibles : feuilles de papier A4, punaises de bureau, adhésif d’emballage, médium…
À l’inverse d’Edwin Abbott dans son livre Flatland, c’est du passage de la tri-dimensionnalité à la bi-dimensionnalité dont il s’agit ici. S’approprier une œuvre, la décortiquer couche par couche, en déployer ses constituants, débusquer sa géométrie sous-jacente ou encore son appartenance à une norme dominante, puis reconstruire de nouveaux objets plutôt que s’adonner au commentaire, c’est franchir le pas de la théorie à la pratique et faire l’expérience de la critique en action.
Cette attitude interventionniste relève de la conception du commissariat adoptée par Le sans titre, une pratique artistique à part entière.